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☞ “Information wants to be free”

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Cake day: June 27th, 2023

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  • « Que risquez-vous ? Que vous importe d’être instantanément reconnu, grâce au moyen le plus simple et le plus infaillible ? Le criminel seul trouve avantage à se cacher… » Il reconnaissait bien que le raisonnement n’était pas sans valeur, mais il ne se sentait pas convaincu. En ce temps-là, le procédé de M. Bertillon n’était en effet redoutable qu’au criminel, et il en est de même encore maintenant. C’est le mot de criminel dont le sens s’est prodigieusement élargi, jusqu’à désigner tout citoyen peu favorable au Régime, au Système, au Parti, ou à l’homme qui les incarne. […]

    L’idée qu’un citoyen, qui n’a jamais eu affaire à la Justice de son pays, devrait rester parfaitement libre de dissimuler son identité à qui lui plaît, pour des motifs dont il est seul juge, ou simplement pour son plaisir, que toute indiscrétion d’un policier sur ce chapitre ne saurait être tolérée sans les raisons les plus graves, cette idée ne vient plus à l’esprit de personne. Le jour n’est pas loin peut-être où il nous semblera aussi naturel de laisser notre clef dans la serrure, afin que la police puisse entrer chez nous nuit et jour, que d’ouvrir notre portefeuille à toute réquisition. Et lorsque l’État jugera plus pratique, afin d’épargner le temps de ses innombrables contrôleurs, de nous imposer une marque extérieure, pourquoi hésiterions-nous à nous laisser marquer au fer, à la joue ou à la fesse, comme le bétail ? L’épuration des Mal-Pensants, si chère aux régimes totalitaires, en serait grandement facilitée.















  • Social media erupted with bewildered reactions from attendees. Some praised the band for forcing a conversation about surveillance that most people avoid, while others expressed discomfort with the unexpected data capture.

    Unlike typical concert technology that enhances your experience, this facial recognition system explicitly confronted attendees with the reality of data capture. The band made visible what usually happens invisibly—your face being recorded, analyzed, and potentially stored by systems you never explicitly agreed to interact with.

    The audience split predictably along ideological lines. Privacy advocates called it a boundary violation disguised as art. Others viewed it as necessary shock therapy for our sleepwalking acceptance of facial recognition in everyday spaces. Both reactions prove the intervention achieved its disruptive goal.

    Your relationship with facial recognition technology just got more complicated. Every venue, every event, every public space potentially captures your likeness. Massive Attack simply made the invisible visible—and deeply uncomfortable. The question now isn’t whether this was art or privacy violation, but whether you’re ready to confront how normalized surveillance has become in your daily life.